Le fascisme en France sous la Troisième République fait référence à l'émergence et à l'influence des mouvements et des idéologies fascistes pendant cette période, qui s'étend de 1870 à 1940. Bien que le fascisme soit souvent associé à l'Italie de Benito Mussolini et à l'Allemagne d'Adolf Hitler, il a également connu une présence significative en France.
Deux mouvements fascistes français notables sous la Troisième République étaient l'Action Française et les Croix-de-Feu/Parti Social Français (PSF).
L'Action Française, fondée par Charles Maurras en 1899, était un mouvement nationaliste et monarchiste. Ses membres adhéraient à une idéologie nationaliste et antidémocratique, prônant l'expulsion des immigrés, le renforcement de l'autorité monarchique et la suppression des syndicats. L'Action Française avait une base populaire et a joué un rôle important dans la radicalisation des groupes de droite.
Les Croix-de-Feu étaient à l'origine une association d'anciens combattants de la Première Guerre mondiale. Fondée en 1927, elle était dirigée par le colonel François de la Rocque et constituait une force paramilitaire favorable à l'ordre, à la discipline et à la nationalité. Les Croix-de-Feu se transformèrent en Parti Social Français (PSF) en 1936 et se rapprochèrent du fascisme italien et de l'Allemagne nazie. Ils étaient ouvertement antisémites et soutenaient des réformes autoritaires.
Bien que l'Action Française ait été une force significative, elle n'a jamais vraiment réussi à s'emparer du pouvoir, mais elle a tout de même exercé une influence sur les milieux intellectuels et politiques. Les Croix-de-Feu/PSF, en revanche, ont connu un certain succès électoral et ont obtenu des sièges à la Chambre des députés. Ils ont cependant perdu de l'influence à partir de 1938, notamment en raison de différends internes et de leur rapprochement avec des personnalités politiques de droite plus traditionnelles.
En France, le fascisme a également été confronté à une forte résistance de la part des forces démocratiques, des mouvements de gauche, des syndicats et de la société civile. La montée du Front populaire dans les années 1930 a représenté un défi pour les mouvements fascistes, renforçant les forces démocratiques et socialisantes.
Finalement, avec la défaite de la France face à l'Allemagne nazie en 1940, le régime de Vichy a été établi, basé sur la collaboration avec l'Allemagne. Bien que le régime de Vichy ne soit pas directement associé au fascisme, il a mis en place certaines politiques fascisantes, comme l'antisémitisme d'État.
En résumé, le fascisme en France sous la Troisième République était représenté par des mouvements tels que l'Action Française et les Croix-de-Feu/PSF. Bien que ces mouvements aient eu une influence notable, ils n'ont jamais réussi à prendre le pouvoir de manière significative et ont été confrontés à une résistance importante de la part des forces démocratiques et de gauche. Le régime de Vichy, établi après la défaite de la France face à l'Allemagne nazie, a également eu des tendances fascistes, mettant en place des politiques discriminatoires et répressives.
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